Rhône-Alpes Ce camion fabrique les aliments à la ferme

« En 2016, lorsque notre parc de broyeurs est arrivé en fin de vie, nous avons envisagé l’achat d’un camion de fabrication d’aliments à la ferme en association avec deux autres Cuma du secteur », explique François Gallet, trésorier de la Cuma de la fourragère du Roannais.

Le projet a mis deux ans à voir le jour. « Nous avons travaillé avec le constructeur français Transmanut pour concevoir un modèle répondant à nos attentes », indique François Gallet. Le résultat est un camion sur-mesure, propriété­ de la Cuma de la fourragère, qui sillonne les routes depuis juillet 2018. Neuf autres Cuma ont rejoint le groupe.

Entre 3 500 et 4 000 tonnes de céréales par an

Le camion traite entre 3 500 et 4 000 tonnes de céréales par an et se déplace sur tout le territoire du nord de la Loire. De 9 m de long et 2,55 m de large, ce véhicule est équipé d’une suceuse à grains permettant l’aspiration dans les silos, bennes, greniers et stockage­ à plat, mais aussi d’un aplatisseur et d’un broyeur pour un débit dans de bonnes conditions autour de 20 tonnes par heure et d’une trémie mélangeuse à vis horizontale de 8 m³.

« Grâce à une pesée précise et à l’ordinateur de bord qui gère les formules, de nombreux mélanges sont possibles. Nous pouvons également appliquer un procédé de conservation humide », explique Ludovic Poulette, le chauffeur du camion, dédié à cette tâche 35 heures par semaine.

Le chauffeur est autonome

Pour les adhérents, c’est aussi un gain de temps. « Par rapport aux broyeurs tractés, le camion supprime les interventions manuelles pour le chargement des céréales et permet au chauffeur d’être complètement autonome », indique le trésorier.

Côté financier, l’investissement total s’est élevé à 314 000 € (1). Le camion se déplace quel que soit le tonnage travaillé. Le tarif se décompose ainsi : un forfait de déplacement de 10 €, 60 €/h et 16 €/t travaillée. « En moyenne, on arrive à un tarif par adhérent de 29,20 €/t pour le produit fini. »

(1) Subventionné à hauteur de 183 000 € par la région Auvergne-Rhône-Alpes.